Parmi les foires charitoises, la foire aux volailles de
décembre (appelée aussi foires aux dindes), dans le cadre de la Cour du
Prieuré, a participé à la renommée commerciale de la cité. C’est l’une des plus
anciennes et des mieux dotées de la région. Des milliers de volailles de toutes
sortes venant des départements limitrophes et parfois au-delà, sont offerts à
la clientèle : dindes, poulets, pintades, canards, oies mais aussi lapins,
chevreaux.
Le 5 décembre 1931, pour la première fois et pour
encourager les exposants, la foire aux volailles est primée. Un jury, composé
de membres de l’ACI, détermine les plus beaux lots et les plus belles
volailles. Les éleveurs primés reçoivent des prix en espèce ou en nature et la
médaille du ministère de l’Agriculture.
La foire primée aux volailles du 11 décembre 1937, cour du Prieuré.
Les enseignes du
marchand de vin Ernest Bureau et de la manufacture de chaussures Eugène Loiseau sont visibles
sur les bâtiments du fonds de la cour.
Affiche annonçant
la foire primée aux volailles du 18 décembre 1948.
La proximité des fêtes de fin d’année a permis à cette
foire de connaître un succès grandissant, notamment dans les années 1950-1960
où sont régulièrement dénombrées plus de 10.000 volailles. La cour du Prieuré
ne suffit plus, des exposants s’installent dans la cour du Château. Le record
est atteint lors de la foire du 14 décembre 1963 avec 16.300 volailles
dénombrées dont 10.000 dindes. Devant le manque de place et les problèmes
d’installation posés par cette affluence, les responsables dirigent une partie
des volailles vers la place de l’Europe où la foire s’installera complètement à
partir de 1965. L’objectif est aussi de libérer le passage des sapeurs-pompiers
dont le local se situe dans la cour du Prieuré.
La foire aux volailles sur la place de l’Europe, dans les années 1960.
L’appariteur
municipal, Pierre Martinot annonce l’ouverture de la foire en faisant tinter
une cloche. Après sa retraite
en août 1971, il sera remplacé à cette tâche par le "Grand" Normand.
La
foire aux volailles sur la place de l’Europe, dans les années 1960.
Un lot de dindes devant les
établissements Charly Valette.
La foire aux volailles sur la place de l’Europe, dans les années 1960.
La foire aux volailles sur la place de l’Europe, dans les années 1960. Un lot d'oies.
La foire aux volailles sur la place de l’Europe, dans les années 1960. Un lot de dindes.
La foire aux volailles sur la place de l’Europe, dans les années 1960. La pesée à la balance romaine pour
déterminer le prix.
La foire aux volailles sur la place de l’Europe, dans les années 1960.
Lorsque la
température est trop basse, des braséros rudimentaires sont installés pour se réchauffer.
Mais, au début des années 1970, le nombre de volailles décroît
rapidement à cause de l’élevage intensif en France et à l’étranger, de
l’apparition de dindes provenant d’Israël, plus grosses et plus résistantes, de
la diminution des exportations vers l’Angleterre. Les fermiers préfèrent aussi
vendre directement à la ferme. La foire du 18 décembre 1973 retrouve donc sa
place traditionnelle dans les cours du Château et du Prieuré, d’autant que les
pompiers viennent de s’installer dans leur nouvelle caserne de la rue
Antoine-Amiot.
La foire aux
volailles dans la cour du Prieuré, dans les années 1970.
La foire aux
volailles dans la cour de Château, dans les années 1970.
Le 20 décembre 1986, pour la première fois la foire est
accompagnée d’un marché aux produits régionaux dans les caves du Prieuré. Elle
ne compte plus que quelques centaines de volailles. La foire du 19 décembre 1987 est transférée place Sainte-Croix, ce sera la dernière.
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